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L'Image et le regard,
comme vecteurs relationnels

La manière dont se déploie le regard, à commencer par le mien, puis l’attirance pour les images fondent mes questionnements.

Pour Marie-José Mondzain, l'homo sapiens entre dans sa dimension culturelle par la fabrication de l'image. Car en fabriquant l'Image, l'homme active son désir de partager sa production et le sens qu’il lui donne. 

Cette qualité de l'image à être reliante, m'intéresse tout particulièrement.

 

Mais pour cela le regard doit être actif, c'est-à-dire conscient et non passif ou consumériste.

Mais qu'en est-il de cette faculté du regard à être actif dans nos sociétés médiatiques, au sein desquelles les environnements visuels prospèrent ?

Quelles conséquences leurs présences proliférantes peuvent-elles avoir sur l’usage que nous faisons de nos regards ?

Dans cette perspective, je considère le regard comme un geste reliant à part entière qui pourrait être un enjeux bien plus important qu'il n'y paraît pour l'avenir de sociétés. 

 

J’exerce le mien comme un capteur sensoriel qui s’active en fonction de l’intensité de ce qui m’apparait dans les épaisseurs chaotique du monde.

Les images qui en surgissent; portraits, installations, cartographies, mythologies..; sont autant de témoignages composites des parts du réel filtré par le prisme des émotions éprouvées.

MA DÉMACHE SE DÉPLOIE AUTOUR DU SAISISSEMENT DES PRÉSENCES ESSENTIELLES RÉSULTANT D'UN RÉSEAU DE CIRCONSTANCES ET  D'INTER-ACTIONS.

La RELATION, un questionnement central

Les notions de LIENS, d'ALTERITE et d'IDENTITE  sont  récurrentes et centrales dans mon travail :

En me confrontant au genre du portrait, lieu de manifestation par excellence de  la présence de l'autre avec toute  la difficulté à rendre compte de son identité singulière sans trahir l'immensité des multiples facettes  qui le compose ( Les Portraits ).

En explorant  au travers de l'auto-portrait,  la porosité relationnelle entre sois et les autres et son impact sur sa propre perception   / série Anacardium, série  des Cartographies.

En élargissant mes questionnements  aux relations entretenues avec  nos environnements quotidiens  et leurs incidences sur nos perceptions  intimes et collectives /  installation vidéo Opsis, dispositif urbain Carré Or, curiosités Les chambres de larmes, Soulier.

En témoignant  de la richesse de nos environnements naturels et des perceptions que nous entretenons  avec notre "terreau" ancestral  / sculpture Silencio,  peintures le Recueil d' Ombres).

Dans ma pratique d'artiste territoriale, en élaborant des actions et des modes d'interventions participatifs, au sein desquels se diffusent de diverses manières mes questionnements et dans la volonté de mettre en relation les uns avec les autres, en proposant des réalisations qui explorent les rapports entretenus à autrui ou aux environnements quotidiens.

Le quotidien comme inspiration

Je puise une grande partie de mon inspiration dans le quotidien, le mien, mais aussi en observant celui des autres.

Car dans sa dimension à être non « remarquable », répétitif et pouvant paraître anodin se niche pourtant avec plus ou moins de discrétion, ce qui se joue entre les uns et les autres.

Ainsi les gestes, les objets, les comportements sont autant de révélateurs des relations, des désirs, des peurs , bref des « croyances » qui impulsent et tissent les liens entre les uns et les autres.

Mes matériaux de prédilection

La figure humaine, dont les représentations dans mes différents travaux se présentent comme autant de miroirs de la nature humaine, et de la fragilité de sa présence.

L'or, dont l'éclat résonne comme un écho d'une part spirituelle, émotionnelle et symbolique.

La parole et les mots  détenteurs d'émotions, de mémoires, et d'imaginaires qui permettent la mise en évidence des subjectivités.

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